OK,je voulais pas poster trop long mais vous l'avez voulu!!
Il y a aussi une proposition de loi si ça vous intéresse(ça pourrait lancer un bon débat,je l'ajoute dans un autre post)j'en profite pour ajouter que ce serait sympa de faire un petit saut à l'église saint-boniface,voir l'exposition gueules d'amer et en savoir un peu plus sur leur combat,l'occupation etc.
De plus,si vous voulez aider,ils ont besoin de nourriture(conserves,riz etc.)et autres petits trucs comme gel douche,produit vaisselle etc.(si vous n'aimez pas onner de l'argent,voilà un bon moyen de voir l'utilité très concrète de votre geste ou simplement vous pouvez aider à cuisiner,jouer comme les enfants,les aider avec leurs devoirs,accompagner au marché etc. il ya tjs qqch à faire!).
Bonjour chers amis,
Nous souhaitons rappeler - si c'était encore nécessaire - la
manifestation nationale de régularisation des sans papiers. L'Assemblée
des voisins et Parcours citoyen Ixelles soutiennent cette manifestation
et ses revendications. Depuis
quelques semaines on sentait doucement les choses bouger. Voilà que le
mouvement s'accélère. Le PS, Ecolo et le Cdh mettent cette question à
l'agenda du politique. La semaine dernière l'épiscopat Flamand faisait
descendre des écoles dans les rues d'Anvers.
La légitimité de cette revendication est donc de plus en plus attestée.
Une fois encore, la société civile agitant l'espace public aura été à
même de porter à la conscience de la société des questions qui
comptent.
C'est aux sans papiers eux-mêmes que revient la 'médaille'. Ils se
battent - et bien - pour acquérir des droits. L'Udep, soutenue par
diverses organisations a réussi à mobiliser bien des énergies.
Les occupants de l'Eglise Saint Boniface, douloureusement, continuent
de croire en leurs chances d'obtenir ici une vie plus digne.
Proches, les voisins avec leur approche particulière des questions du
vivre ensemble jouent leur rôle de solidarité et d'éducation de belle
manière. On ne peut repousser les 'Hommes à l'amer'. Les voisins
sans aucun doutes continueront d'aider à toucher les coeurs et les
esprits.
Les médias ici ont bien joué leur rôle.
*Le mouvement, une fois lancé, ne s'arrêtere pas. Autant l'accélerer
donc en soutenant la*
*MANIFESTATION NATIONALE POUR LA REGULARISATION DES SANS PAPIERS*
*SAMEDI 25 février 2006 *
*Départ : Gare du Midi - BRUXELLES à** **14 heures*
* *
* *
* *Malgré les condamnations de la Belgique par la Cour Internationale
des Droits de l’Homme, malgré les recommandations et les sanctions du
Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies, la politique
d’immigration Belge continue à exclure et à marginaliser, elle ne
laisse
aucune chance à des milliers d’hommes, femmes et enfants.
Le gouvernement belge nous traite comme si nous représentions un danger
alors que nous sommes simplement venu en Belgique dans l’espoir d’un
avenir meilleur.
Aujourd’hui nous vivons dans la peur d’être arrêtés, enfermés et
expulsés de force vers les pays que nous avons dû quitter.
Le gouvernement belge participe également à la construction de cette
Europe qui ferme ses frontières aux réfugiés. Depuis 10 ans, 6500 êtres
humains sont morts aux frontières de l’Europe. Non content de
déclencher
une répression féroce contre nos frères sans papiers, ils continuent,
partout en Europe, à expulser manu militari ceux qui passent entre les
mailles du filet (plus de 15000 expulsions par an en Belgique). Partout
en Europe se multiplient les centres fermés, zones de non-droit dans
lesquelles sont enfermées des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants
jusqu’à 8 mois (loi du 6 mai 1993) en attendant leur expulsion.
Selon l’Office des étrangers (organe de l’Etat belge), il y aurait plus
de 100.000 sans papiers en Belgique. 1% de la population condamnée à
survivre, sans travail légal, sans protection sociale, sans aucune
garantie pour son avenir. 95% des demandes d’asiles sont refusées à
l’issue de l’une des procédures les plus compliquées du droit
judiciaire
belge.
* *
La politique d’immigration belge laisse des dizaines de milliers de
personnes sans titre de séjour, donc privés de droits, y compris les
plus fondamentaux. Ces « Sans-papiers » n’ont pas accès à la santé, ni
à
un logement, ni même à une formation, à un travail. Pourtant ces
personnes, venues parfois de très loin, fuyant une situation
désastreuse, sont bien contraintes de survivre. Dès lors, elles
acceptent l’inacceptable : vivre dans des logements insalubres et chers
ou dans un centre d'accueil pour demandeurs d'asile dont les conditions
de vie sont plus que précaires, travailler « au noir » à tarif réduit.
A côté de cela, la peur constante d’un contrôle d’identité, d’une
arrestation, de l’enfermement dans un centre fermé et d’une expulsion
forcée rythme la vie des personnes plongées dans l’illégalité.
La politique actuelle se durcit avec la création dans les centres
fermés de Vottem et de Merksplas, de nouvelles ailes pour les familles
avec enfants, l’enfermement réel de 66 enfants au centre fermé 127bis
de
Steenokkerzeel, les rafles multiples et souvent violentes dans les
gares
et les trams à Anvers, un projet de réforme de la loi proposé par le
Ministre Dewael imposant des restrictions importantes voire la
disparition de toute possibilité de régularisation, les expulsions
quotidiennes de plus en plus nombreuses,…
Nous, signataires du présent appel, dénonçons la politique de
l'immigration telle que menée actuellement en Belgique, dénonçons les
déclarations du Ministre Patrick Dewael qui tentent de criminaliser
les
sans papiers ainsi que les citoyens et les organisations solidaires.
Nous demandons à tous les Ministres concernés par la situation sociale,
économique et politique de prendre leurs responsabilités pour que les
droits fondamentaux tels que la santé, le logement, l’éducation et le
travail soient respectés pour TOUS.
Nous soutenons les mouvement des sans papiers qui s’organisent dans
tout
le pays et leur proposition de loi (en annexe) proposée par l’UDEP,
l’Union de défense des sans papiers, qui permettra d’établir des
critères clairs et permanents pour obtenir une régularisation des sans
papiers.
1. Une politique d’immigration respectueuse des conventions
internationales signées par la Belgique, qui implique une remise en
question de la politique d’immigration zéro adoptée depuis 1974 qui
entretient la clandestinité
2. Une *proposition de loi pour la régularisation de tous les sans
papiers* sur base de critères clairs et permanents, avec des délais de
procédure raisonnables.
3. La *fermeture des centres fermés* et l’*arrêt des expulsions
forcées*
4. Que le recours au conseil d’état soit suspensif, actuellement les
demandeurs d’asiles peuvent être expulsés lorsqu’ils sont en recours
devant le Conseil d’Etat, la Belgique a été condamnée par la Cour
Européenne des droits de l’Homme (arrêt Conka) pour cette violation du
droit au jugement équitable garanti par la convention européenne des
droits de l’homme. la fermeture des centres fermés et l’arrêt des
expulsions forcées
5. L’amélioration des conditions de vie dans les centres ouverts, et
notamment l’accès aux formations et au travail
Mercredi 19 octobre, des sans-papiers ont décidé de sortir de l'ombre.
Depuis 3 mois, ils occupent l'église Saint-Boniface, rue de la Paix à
Ixelles. Ils ont été rapidement rejoints par d'autres oubliés de
l'administration.
L'église compte aujourd'hui plus de 100 occupants, de quelques 40
nationalités différentes. Déterminés et unis pour défendre leur cause.
Les sans-papiers sont autant nos hôtes que nous sommes les leurs.
Cette maison-monde est autant à eux qu'à nous. Par la vie collective
qu'ils créent dans l'église, la richesse multiculturelle qu'ils nous
apportent, les sans-papiers nous apprennent aussi qu'un monde meilleur
ne se fera pas sans eux. Est-ce si dur de découvrir l'Autre et
l'Ailleurs ? Arriverons-nous à partager ce qui est enfui sous nos
indifférences silencieuses et nos lâchetés coupables ? Jusqu'à quand
les
sans-papiers resteront-ils cachés comme des criminels en fuite ?
Jusqu'à quand seront-ils exploités, marginalisés, méprisés, bossant
pour
des miettes de pain au service d'entrepreneurs qui ont l'unique
avantage
d'être nés du côté des exploitants ? Jusqu'à quand seront-ils
prisonniers de cette peur qui devient aussi présente ici que dans leurs
pays d’origine ?
Le combat des sans-papiers nous concerne tous : ils se battent pour le
droit à une vie digne. S'ils sont là, c'est qu'ils n'ont pas les moyens
d'obtenir les droits fondamentaux dans leur pays d'origine. S'ils
quittent leur famille, leur travail et leur terre, c'est pour les
images
d'un paradis trompeur que l'Europe exporte. Ce combat ne deviendra sans
doute inutile que si nous nous laissons aller à ne pas respecter ce que
nous promettons à nos propres enfants : un monde de paix, d'entraide et
de solidarité. Nous avons les moyens d'intervenir ou au moins
d'influencer la politique nationale, européenne ou mondiale.
Mais nous ne le faisons pas. Parce que nous pensons que cela ne sert à
rien, que rien ne changera. Pourtant, chaque geste compte.
Il est donc essentiel de nous rencontrer, de discuter à l*’ég**lise**
St-Boniface, 21, rue de la Paix à Bruxelles (Ixelles-Matongé)* afin de
lutter ensemble pour de meilleures conditions de vies. Nous vous
invitons donc à venir nous rencontrer à l’église Saint-Boniface pour
enfin dialoguer et de surmonter les stéréotypes « du belge » et « du
sans papier ».
/Proposition de Loi proposée par l’UDEP, union de défense des sans
papiers (en annexe)/
/Il est impératif dans une société démocratique que l’administré puisse
connaître ses droits et devoirs./
/La pratique actuelle de l’Office des Etrangers rend impossible la
détermination de ceux-ci./
/Des critères clairs et légaux répondent également à l’impératif de
transparence, nécessaire à une bonne administration./